mardi 8 novembre 2011

Ca commence !
Nous voilà les propriétaires de la Cute House. A peine signé, nous arrivons à la maison avec nos clés et nos vêtements de travail -- je précise qu'il s'agit de vêtements chauds en plusieurs couches, car ce 18 octobre 2011 est le plus froid des jours depuis le printemps. Impossible d'allumer l'électricité (ou l'eau) sans avoir d'abord les papiers du notaire dans les mains, c'était sur que nous allions devoir beaucoup travailler pour nous chauffer dans cette maison éteinte depuis le début de l'année.

Nous trouvons que la maison est déjà habitée depuis longtemps, surtout par des huit-pattes, mais aussi par une gentille six-pattes aux ailes. Ce papillon nous a souhaité le bienvenu et semblait apprécier enfin la compagnie (et la chaleur).

Ce premier jour commence avec l'éviction des autres espèces (sauf notre ami le papillon). Les toiles d’araignée doivent dater, pour certaines, plusieurs années. Le balais et la chaise sont nos meilleurs outils pour cette tache.

Les brocanteurs ont bien vidé la maison mais ils ont laissé quelques pièces pour notre plaisir, y compris la télévision. On aurait préférer qu'ils laissent le piano....
Un autre projet important pour ce premier jour est l'attaque des bambous. Le jardin est un véritable jungle, mais il cède aux coups d'ébrancheur.

Lors de la deuxième visite en tant que propriétaires, nous arrivons déjà à faire entrer la voiture, tout prêt du petit tas de bambou qui commence à s'empiler. Ca renforce la notion que la Cute House est vraiment à nous, de voir notre voiture garée devant.
Après de bonnes séances de débroussaillage, nous arrivons enfin à délimiter la forme de l'arrière de la maison, qui était, jusqu'à maintenant, laissée à l'imagination. Elle n'est pas mal, finalement. Prochain étape ici : réussir à ouvrir les volets, voir même la fenêtre, ainsi que la porte, le tout étant bloqué par la rouille et surtout la végétation.
Très vite nous engageons les petits à participer dans les travaux. Ici, projet important : arracher tous les milliers de punaises enfoncées un peu partout, beau cadeau laissé par l'ancien propriétaire.

lundi 7 novembre 2011

L'idée d'acheter une maison n'est rien de nouveau chez nous. Mais comme nous sommes en logement de fonction dans Paris, c'était une réalité difficile à réaliser. Or, puisque nos activités sportives du week-end nous amènent toujours loin de Paris (et nos vies parisiennes nous ramènent toujours dans les bouchons à Paris à la fin de la journée chaque samedi) nous avons enfin fait la décision d'acheter une maison près de Meaux.

D'abord nous avons regardé dans la ville de Meaux, ce qui serait plus pratique et qui nous aurait donné droit au maximum du Prêt à Taux Zéro.

Mais nous avons vu une annonce pour cette maison, que nous avons appelée "La Cute House" parce qu'elle était tellement mignonne dans la photo de l'annonce. Elle s'est situe à 12 km de Meaux, avec un grand jardin. Après une visite, nous étions charmés, mais après nous avons visité une autre maison dans Meaux et nous avons fait une offre pour la maison à Meaux. Or, la propriétaire peu scrupuleux a profité de notre offre pour pouvoir proposer sa maison aux amis de la famille au prix du marché, et elle l'a vendue à eux et non pas nous. Après beaucoup d'excuses de la part de l'agence à Meaux, nous avons accepté que peut-être une autre maison nous attendait.

Pendant un moment nous avons pensé de faire construire notre maison. Mais après avoir regardé les peu de terrains disponibles à la vente (souvent en "deuxième position") et visité les "villages" de constructeurs et surtout après s'être renseignés sur le déroulement (souvent mauvais) de la construction, nous avons pensé éventuellement à l'autoconstruction avec un kit. Cette solution semblait toutefois assez difficile et long à réaliser, et le problème de trouver un bon terrain y était toujours, et surtout les banques ne semblaient pas très favorable à donner des prêts aux autoconstructeurs.

Alors nous sommes retourné voir la Cute House, environ un mois après la première visite. L'agente nous informe qu'elle n'a eu quasiment pas de visites sur cette maison, très peu de personnes s'y intéressent parce qu'il y a autant de travaux. Après cette deuxième visite, nous décidons que, pour nous aussi, c'est trop de travaux. On continue notre recherche.

Après plusieurs visites d'autres maisons, nous sommes toujours deçus : les maisons manquent souvent de charme, et de toute façon elles auraient besoin toutes de travaux, rien que pour les personnaliser à notre goût à nous. Et de toute façon, nous nous rendons compte qu'en fait, nous avons envie de faire des travaux, cela nous donnerait plus l'impression de "faire" notre propre maison.

On retourne voir la Cute House, on prend des mesures, on se renseigne à la Mairie. On découvre que c'est possible de l'agrandir -- et oui, en autoconstruction. Finalement ça semble la meilleure solution : acheter une maison ancienne, faire des travaux, et puis "construire" ensuite nous-même pour l'agrandir. Nous ne pourrions accéder au Prêt à Taux Zéro Plus (PTZ+) que pour 5% du prêt, et cela ferait des mensualités plus important parce qu'il faut rembourser ce 5% en seulement 8 ans. Mais nous nous rendons compte que nous profitons indirectement quand même du PTZ+ : les maisons peu bénéficiantes du PTZ+ sont donc dévalorisées par rapport aux autres maisons ayant de meilleurs pourcentages du PTZ+ ; le prix de la Cute House est par conséquent inférieur à ce qu'il aurait été sans l'existence du PTZ+. Nous faison une offre. Quelques jours plus tard, l'offre est accepté, et nous signons le compromis de vente.

La Cute House : Avantages, Désavantages, Détails

Elle mesure 78 m² au loi Carrez, bien plus au sol. Elle a deux étages plus un sous-sol complet. Quatre pièces principales : deux chambres en haut, une chambre et un salon en bas. Une toilette à chaque étage, une salle de bain en haut, une petite cuisine, entrée et une "sortie" de cuisine en bas.
La construction date du début des années 30, c'est une meulière en bas, avec crépi en haut. Il n'y a eu quasiment pas de travaux faits dans la maison depuis l'origine, et certainement rien du tout depuis une quarantaine d'années. C'est fort possible que même la peinture soit d'origine, et c'est sur que la cuisine n'a pas beaucoup changé.
Terrain en état de jungle de 770 m² avec une petite dépendance qui a servi peut-être comme poulailler, et une grande dépendance qui a servi à héberger des pigeons. 
Il y a gaz et égouts dans la rue, mais la maison n'y est pas accordé ni à l'un ni à l'autre.

La Maison Squelette
Le plus bizarre, et le plus grand inconvénient, c'est la maison mitoyenne qui est aussi à vendre. C'est un véritable squelette, construit dans les années 60 ou 70, mais jamais terminé. Les fenêtres ont été posées mais il n'y a plus de carreaux. A l'intérieur il n'y a aucune finition : pas de plomberie, pas d'électricité, pas de portes, peinture, revêtement du sol, même pas de cage d'escalier pour accéder à l'étage. La maison a été utilisée pendant très longtemps pour héberger des oiseaux dans de très grandes cages. 
Cette maison a été construite pour le fils de la propriétaire de la Cute House ; or, la propriétaire de la Cute House est décédée avant la fin de la construction, et le fils s'installe chez sa mère sans jamais terminer ce projet de maison. Le squelette est laissé donc à l'abandon. 

L'Achat
Je passe les détails de misère avec la banque, à part le fait qu'il ne faut jamais acheter une maison en juillet car cela veut dire qu'on va chercher un crédit aux mois d'été, ce qui est en France une très mauvaise idée (même pour un crédit qui doit être facile et sur). Après pas mal d'angoisse, nous avons eu les clés en main le 18 octobre 2011.