Aujourd'hui il faut avancer avec l'isolation vers la gauche. Pour cela, il faut bien fixer la poutre horizontale en bas. Mais hélas : impossible de clouer ces poutres ; les tas de tuiles gênent, aucune place pour les mains pour travailler avec le marteau. La seule solution, eh oui, déplacer toutes les tuiles (ou presque). Nicolas n'est pas content, vraiment pas. Depuis le toit il exprime ce qu'il pense de ça. Je pense que tout le quartier sait maintenant ce qu'il pense de ça. Enfin. Voilà, maintenant il n'y a qu'à les déplacer, c'est tout. J'engage l'aide de notre ainée. "Fini ton petit-déj ! Habille-toi en vêtements moches, baskets fermés, cheveux attachés, des gants de travail que tu trouveras dans le sous-sol, ton casque de vélo, retrouve-nous à l'entrée du toit !"
Elle se met donc en sous du toit où je lui passe, une par une, les tuiles. Elle les empile très bien en tas à l'intérieur de la maison, ainsi dégageant l'espace de travail pour Nicolas qui arrive, enfin, à taper avec son marteau. Voilà une bonne étape. Merci ma fille.
On ne déplace pas toutes les tuiles finalement parce que notre plan d'attaque est plutôt d'avancer au fur et mesure en totalité (comme décrit hier). Donc logiquement on aura le temps de dégager les tas de tuiles qui sont actuellement à gauche, en les plaçant définitivement sur le toit, à droite, avant de placer la poutre horizontale sur la partie gauche. (Tout le monde a bien suivi ?)
Alors ensuite, on place d'autres plaques d'isolant. L'isolant est assez solide pour servir d'appui quand on est sur la surface glissante du toit, donc on décide d'avancer de façon "escalier", avec une montée à la diagonale. Cette étape se passe assez vite, et c'est satisfaisant.
Au fur et mesure, on ajoute des plaques de bois quand c'est nécessaire pour notre "escalier" en isolant. Ainsi on arrive bientôt à couvrir la moitié du toit par le bois. Par sécurité on laisse toujours passer des cordes par au-dessus des plaques les plus hautes. (Il reste toujours une ouverture en haut au niveau du sommet, qui restera ouverte jusqu'à la fin.) Ces cordes se montrent très très utiles lors des étapes suivantes sur la surface très glissante des plaques.
Prochaine étape, l'étape certainement la plus pénible : visser les poutres sur les plaques d'isolant. Franchement c'est la partie la moins agréable de ce projet. Il reste toujours difficile d'aligner les visses avec les poutres en sous des plaques, malgré nos bons efforts de marquage. Aujourd'hui on essaie carrement de dessiner la forme des poutres sur les plaques de bois, et ensuite marquer par adhésif les plaques d'isolant en fonction de ces dessins. Mais on arrive quand même à rater la poutre avec les vis.
En hauteur, posé sur l'échelle du toit sur cette surface lisse sans aucun autre appui, ce n'est franchement pas drôle de devoir enlever ces visses monstreuses et d'essayer de les replacer correctement. Et il faut toujours une autre personne à l'intérieur pour crier "Oui, c'est bon !" ou "Non, tu l'as raté par 2 cm vers la gauche !"
Malgré ces soucis nous avons réussi quand même à visser plusieurs poutres avant d'arrêter pour la journée. Pour pouvoir bien faire notre travail demain, il va nous falloir l'échafaudage devant la maison (il est actuellement derrière la maison) pour pouvoir travailler "le faux-isolant" en bas du toit, la partie qui ne couvre pas la maison. Comme cette partie-là est à l’extrême bas-droite, c'est en effet le début de notre placement de tuiles. On va donc devoir commencer par là quand on fermera enfin le toit au fur et mesure de notre avancement par les tuiles.
Fin de journée donc en fonction préparation de déplacement de l'échafaudage. Ceci se traduit surtout en jardinage. Il faut abattre complètement plusieurs bambous (qui sont programmés pour la destruction de toute façon) ainsi qu'un gros bouquet de noisetiers (également programmé pour la destruction faute de sa proximité de la maison et le fait qu'on a plein de ce genre d'arbre déjà). Enfin jardinage terminé, on demonte l'étage supérieur de l'échafaudage ainsi que les supports sur les côtés. Le reste, normalement, se déplacera en le roulant, demain matin.