dimanche 4 novembre 2012

La pause s'impose, par la pluie

On n'a pas été béni par la bonne chance par rapport au temps dehors pour travailler sur le toit. Les jours de pluie sont très, très nombreux en 2012 dans notre région. Et hélas, c'est surtout le cas le week-end. Et comme nous ne sommes pas des couvreurs professionnels, ben, en semaine on ne peut pas être sur le toit (sauf pendant les congés).

Quand la pluie tombe toute la journée un samedi et dimanche, c'est l'intérieur de la maison qui en profite. Nous avons enfin réussi à finir les murs et le plafond de l'entrée, pourtant en très, très mauvais état. L'enduit d’origine était embelli par une texturisation très en relief et surtout très, très dure. Nous nous sommes faits de bons muscles en grattant tout cela à la main, autant sur les murs que sur le plafond.





Ensuite, enduit et ponçage électrique obligés, suivi par une bonne sous-couche en blanc. Et on enlève les anciennes baguettes qui cachaient les très très anciens fils électriques (qui choquent toujours, on confirment). L'électricité passe par de nouveaux câbles, et on place des nouvelles baguettes toutes neuves et jolies pour refaire un peu de belle finition dans la pièce.



Cette pièce est l'entrée, mais comme la maison est petite, et l'entrée particulièrement grande (surtout pour une si petite maison), cette pièce sera aussi notre salle à manger. Or, cette salle a manger a pas moins que cinq portes : la porte d'entrée, la porte qui descend vers le cave, une qui sépare la cuisine, et deux qui amènent chacune vers le séjour et la chambre. C'est un peu trop, nous trouvons, pour une salle à manger qui est censée, normalement, être un lieu calme et tranquille pour manger paisiblement. Même, ça fait presque Gare du Nord. Ne pouvant pas supprimer ces portes, nous avons opté pour la solution trompe l’œil. Deux portes sont donc peintes dans le même style que le mur pour "disparaitre" quand elles sont fermées. Cela donne donc plus l'effet des murs entiers, sans interruption, et donc moins de trafic. Le rendu est très bien.

Pour les couleurs, on a opté pour le rouge, très tendance en ce moment (pas de notre faute), et un beige très neutre. La bande grise qui sépare ces deux couleurs ainsi que le blanc sur le haut et sur la fenêtre ajoute une modernité et un air de "classe" dès l'entrée de la maison (ce qui fait un peu le choc actuellement vu l'état de l'extérieur). Ces couleurs sont chaudes et agréables pour une pièce à manger. Le rouge est mélangé d'un peu d'orange, effet "éponge" (mais en réalité cela a été fait avec des chiffons, rouge sur fond orange). L'effet donne un peu de "vivant" sans être pour autant "excitant".


Au sol, nous avons cherché d'abord la facilité de nettoyage ainsi que la résistance. Même si on veut faire semblant que notre salle à manger est un lieu calme, son côté "entrée" fait qu'il reste quand même une pièce de grand passage hors moments de repas. De plus, avec trois enfants (et quatre chats), ce sol risque de connaitre pas mal "d'expérience", disons. Il faut qu'il soit à la hauteur "des taches".

Le carrelage semblerait donc le meilleur choix. Sauf qu'on en a marre du carrelage. Dans notre appartement parisien on avait du carrelage partout dans l'entrée, cuisine, salle à vivre/manger et toilettes/salle des bains. Certes, c'était un carrelage du premier premier premier prix (on a vu le même chez Leroy Merlin marqué "spécial garages"), gracieusement installé par notre propriétaire avant notre arrivée. Mais même le carrelage de grande qualité partage avec notre ancien carrelage les mêmes aspects qu'on n'aimait pas : c'est dur (très dur, tout ce qui tombe dessous se casse : verres, porcelaines, barres de chocolat, petites têtes d'enfants ...), et c'est froid. Dans les qualités inférieures (comme le nôtre), ça se tache facilement (car poreux) et le joint entre les carrelages s'enfonce avec l'age. Alors, pour nous, hors question d'avoir du carrelage. (D'ailleurs, on pense l'éviter même dans la salle des bains. On fait une grosse croix sur le carrelage, nous.)

Esthétiquement, on voulait un aspect bois, pour se rappeler un peu de l'ancienneté de la maison. (D'ailleurs, le parquet dans les quatre pièces principales est une des rares choses dans la maison qui est toujours en très bon état.) Pas question de mettre du parquet dans cette pièce, par contre, même le parquet flottant : il faut absolument pouvoir nettoyer très facilement, sans avoir peur des chutes de liquides (notre fils est devenu expert en renversement de lait).

Le sol vinyle souple pour notre première pièce en entrant dans la maison, non merci. Ce genre de sol, surtout depuis que les fabricants ont (vraiment bien) amélioré l’esthétique, a bien sa place. Mais ailleurs. Pas dans cette belle pièce entrée /salle à manger. 

Chez Leroy Merlin nous avons trouvé un sol stratifié de très haute résistance, très facile à nettoyer (ils disent, et pour l'instant cela semble tout à fait vrai). Facile aussi à installer, esthétiquement agréable, prix abordable. Les couleurs sont bien assorties avec notre mur, et le look est moderne sans être choquant ou trop "contemporain" et tout en gardant un souvenir du bois ancien.


Le plus difficile des choix pour cette pièce était sans doute la lampe. Plusieurs défis étaient devant nous : suspension pour mieux faire une salle à manger avec table en dessous, mais sans bloquer la belle lumière naturelle qui vient de la vue dégagée de la fenêtre. C'est aussi une opportunité, dans cette petite pièce, d'avoir un peu d'art et créativité (tout en restant subtile), car les décorations (statues et autres œuvres) seront rares vu la manque de place pour les poser. On voudrait, comme l'effet "éponge" des murs, avoir quelque chose de "vivant" sans être "excitant". Et il faut du vrai éclairage ici, pas juste une lumière d'ambiance, à cause du double rôle de cette pièce. Après plusieurs mois de recherche, nous nous sommes enfin tombés sur notre bonheur chez vente-privee.com. La marque Eglo proposait par cette vente une suspension parfaite pour nos besoins, qui avait aussi l'avantage de rappeler notre passion pour l'astronomie. Elle ajoute vraiment l'originalité et personnalisation qu'il nous fallait.

Enfin, dernière finitions pour cette pièce : les interrupteurs et les prises électriques. Leroy Merlin propose de jolis cadres colorés avec un aspect mat (série Cosy). Nous avons trouvé la couleur exacte du gris utilisé dans notre pièce. La classe. En bas, la plinthe est peinte dans le même gris.

En tout, on est très satisfait de notre première pièce entièrement terminée. Toutefois, on doit attendre un peu avant de pouvoir s'en servir comme salle à manger, malheureusement, parce que pendant les travaux de cuisine elle deviendra "la cuisine bis". En tant qu'entrée, par contre, en attendant, on apprécie beaucoup la différence par rapport à son état lors de l'achat de la maison.

Avant

Après


samedi 3 novembre 2012

Un tiers du deuxième côté

 
On continue sur le sommet pour pouvoir fermer définitivement. Pour cela, il faut une nouvelle poutre horizontale. Pas facile à placer ! Mais avec quelques clous en biais, ça marche, c'est fixé. Ensuite on pose dessous un papier ondulé, collant. C'est le closoir de faîtage. Contre cela, la pluie n'a aucune chance.

 Les accès restent très importants dans le travail.
Par la fenêtre des toilettes, nous avons pu accéder au bas du toit pour passer les tuiles. Malheureusement la nouvelle hauteur du toit va gêner un peu la vue depuis cette fenêtre. Quand le zinc sera posé sur cette pente, cela risque d'être encore moins esthétique. Solution à trouver....

Pour l'instant, on garde l'échafaudage sur place pour l'accès au milieu du toit. Le hauteur du toit au milieu est tellement important qu'on ne pourrait pas, de toute façon, accéder au toit depuis l'échafaudage s'il était posé en sous de cette partie.
A l'intérieur, dans la chambre, on ferme l'accès au grenier par une bloque d'isolant (entourée par un drap pour mieux boucher les trous autour).
Et voilà, un tiers du côté est est terminé. On passe maintenant aux nouvelles aventures qui nous attendent sur la pente du milieu.


vendredi 2 novembre 2012

Go West, Life is Peaceful There

On fait confiance que, fort de notre grande expérience maintenant de l'autre côté, on va avancer vite et en paix sur le côté ouest. Mais le côté ouest a ses propres surprises : conduit de cheminée (qu'on est tenté de toute façon de détruire), deux pentes différentes qui divisent le toit en trois parties....


 



Mais surtout les deux défis ici sont le sommet (car on ne pouvais pas le faire de l'autre côté, bien évidemment !) et l'absence total de mur de sécurité comme on avait de l'autre côté grâce à la maison mitoyenne. On se trouve vraiment au dessus du vide en permanence. C'est une peu ... comment dirais-je ? ... impressionnant.

L'échafaudage ne fait pas toute la largeur de cette partie du toit. Les cordes sont plus que jamais critiques. Même si on se dit, "Une chute sur un mur en béton serait dure à survivre aussi", avoir le vide en sous ajoute un niveau d'au moins la sensation d'insécurité qu'on n'avait pas avant.

Alors, bien attachés, nous ouvrons le toit et commençons le projet. Le plus difficile pour les tuiles, comme d'habitude, est la rangé des tuiles sur le sommet, fixées par le ciment. Il n'y a que le marteau qui peut les enlever. Les tuiles sont systématiquement sacrifiées.












Ensuite c'est le zinc sur le bord. Qu'est-ce que je déteste ce travail-là ! Penchée sur le bord avec l'appui sur l'échelle, je n'aime franchement pas. Mais il faut le faire ! Alors on s'y met.















Après, ce sont les découvertes. On découvre (de plus près, parce qu'on savait déjà de loin) que le chapiteau de la cheminée de ce côté-là est bien abimé. Même, très très abimé. Alors, on se demande vraiment pourquoi quelqu'un a fait autant d'effort de monter sur le toit et grimper toute la hauteur pour arriver au niveau de ce chapiteau rien que pour l'emballer avec du scotch. C'est bizarre. 

Encore pire, on ose à découvrir ce qui est caché en sous de la peinture fissurée sur le conduit lui-même. Mauvaise surprise : ce conduit est entièrement brisé, partout de partout, sur un seul côté. (Il s'agit d'un double conduit.) L'autre côté semble sain (car visiblement jamais utilisé). On se pose la question : détruisons-le complètement aujourd'hui pour le remplacer ? Une recherche google nous fournit vite la réponse : on n'a pas 2000 euros de réserve à dépenser comme cela pour l'instant -- surtout que pour le moment alors que nous avons quatre conduits de cheminée on ne s'en sert d'aucun -- et on décide donc de bien boucher le côté abimé et remplacer le chapiteau avec un neuf. Ce côté-là servira uniquement d'aération pour la fosse septique. Pas besoin d'étanchéité complet pour cela, tant que les odeurs ne s'échappent pas avant d'arriver tout en haut. L'autre, toujours en bon état, pourrait servir pour la chaudière à gaz, si on décide d'en acheter. (Ce débat sera le sujet d'un autre blog plus tard.) 


 L'autre découverte est le réseau électrique juste en sous des tuiles. Ce sont les fils qui nous amènent de l'électricité toujours aujourd'hui. Hors question de les laisser trainer dehors, exposés aux éléments comme ça. Alors pause du toit s'impose : il faut d'urgence reconduire l'électricité à l'étage autrement pour supprimer ce vieux réseau.



L'électricité d'urgence (état provisoire) faite, on continue sur le toit.

On avance bien pendant ce week-end où on peut enfin profiter d'un peu de beau temps.




Et alors on arrive enfin au niveau du sommet. Quoi faire ? C'est la question qui était en attente depuis un moment car on ne pouvait pas prévoir entièrement la solution pour fermer tout en haut, surtout avec ces hauts des poutres qui dépassent un peu n'importe où et n'importe comment.
Ce qu'on trouve : la découpe des plaques de bois sur mesure pour en faire des "plafonds" à poser sur la poutre horizontale. Ensuite on pose de la laine de roche dessus avant d'enfermer avec la dernière plaque de bois en haut. Une fois la plaque de bois est posée, on découpe l'isolant à un angle sur mesure. Pas évident ! La suite, tout fermer hermétiquement avec de la mastique et aussi, pour être plus sur, de la scotch en aluminium.


Depuis l'intérieur, le nouveau "plafond" coupé sur mesure fait très beau !
Nos accès sont importants. Depuis la maison, de ce côté-là, nous avons choisi de passer par le plafond de la chambre. Entre le grenier et le toit, nous prévoyons un nouveau trou d'accès au fur et mesure qu'on progresse sur le toit. 






La fin de l'est

Après une pause obligatoire (faute de vacances et déplacement professionnel de Christa) nous avons repris le travail fin août, sans la grand-mère américaine mais avec la grand-mère française cette fois-ci pour s'occuper des enfants pendant nos jours sur le toit. Le but avait été de finir ce côté du toit avant la pause mais le mauvais temps nous avait un peu dérangé notre programme. Fort heureusement le temps était en notre faveur pendant la pause, pas de tempêtes et quasiment pas de pluie. Pendant la pause nous avons réussi à retrouver nos forces, et à notre retour nous avons réussi à finir le côté est du toit en un seul jour.

Voilà le toit dans son état pendant la pause. Il nous reste une rangée de plaques en bois et deux rangées de plaque d'isolant à placer, plus cinq poutres et, bon, quand même beaucoup de liteaux et tuiles.
Une fois les plaques en bois posées, nous perdrons nos deux accès au toit, depuis la chambre et depuis le grenier. Il faut donc tout prévoir comme matériaux et le stocker sur le toit avant, car passer par l'échafaudage est non seulement difficile mais risqué. (On a abimé des plaques en essayant.)
Il ne reste qu'une seule plaque à poser ! Et ensuite le grenier retrouvera l'ombre total jusqu'à ce qu'on l'ouvre du nouveau du côté ouest.
Pas facile de tailler les plaques en hauteur, mais pour bien emboiter la dernière pièce, quelques modifications sur place s'imposent.
Et voilà, ça entre !
Youpie ! Le côté est est entièrement isolé ! Ça se fête ! Sauf qu'on n'a pas le temps. Il faut finir de couvrir avant la tombée du soir. Le verre d'apéro attendra.

Toutes les poutres sont placées ainsi que touts les liteaux. Maintenant on prépare le bord pour placer le zinc. Pour cela, il faut ajouter des liteaux en vertical pour soulever le zinc jusqu'à sa nouvelle hauteur. 

Pour plus de sécurité lors des prochains passages sur le toit (surtout que nous avons le conduit de cheminée à refaire, probablement l'année prochaine), nous prévoyons un anneau fixé dans les poutres pour nous attacher. Une fois le toit complètement fermé, nous n'aurions eu plus d’endroit solide pour nos cordes.

Couvrir est plus facile avec un peu d'aide pour passer les tuiles. Notre ainée enfile ses gants de protection et nous transfère les tuiles qui étaient stockées à l'intérieur par la fenêtre du placard de la chambre, ce qui était plus facile que de sortir toutes les tuiles sur le toit avant de fermer avec les plaques. On n'aurait eu aucun endroit pour les stocker dehors. Très contents donc d'avoir son aide !

Nicolas fabrique une "tuile" en zinc à l'emplacement de l'anneau.


Cette "tuile" assurera une étanchéité comme les autres.

Jours 5, 6, 7, on progresse, et on se fatigue

Dur dur quand même ce travail d'isolation du toit. Deux choses font toujours ralentir notre boulot :


  • Le travail en hauteur : plus de précautions, travailler autour des cordes qui gênent les pieds, les bras, les outils, les échelles, les matériaux..., se mettre en positions du genre Twister pour pouvoir taper ou viser, s'attacher, se détacher, se rattacher, se détacher, se rattacher. Monter les matériaux. Descendre pour scier, percer. Monter des matériaux préparés. Monter des outils. Prendre des mesures en haut et puis redescendre pour couper. Remonter avec des matériaux. S'attacher aux cordes. Oublier le carnet de notes et le mètre en bas. Se détacher des cordes, redescendre les chercher, remonter, se rattacher. Bref, c'est très long tout ça.
  • L'apprentissage. Qu'est-ce qu'on fera deux fois plus vite avec tout ce que nous avons appris cette fois-ci. Nos erreurs, nos oublis, notre manque de bonne organisation faute d'expérience nous coûtent cher en temps. Mais pour tout ce qu'on sait faire maintenant, ça avance très vite. On sait maintenant mettre les planches du bois, mettre les plaques d'isolant, même fixer les poutres "sandwich" sur l'isolant. On sait l'ordre qu'il faut faire, les choses qu'il faut pas oublier de faire, et comment bien travailler en équipe avec chacun sa tache. 
Nous avons déplacé l'échafaudage devant la maison pour travailler en sécurité sur les bords.
Sur les bords au dessus du vide nous n'avons pas mis d'isolant. Mais pour protéger le bois des eaux de condensation, nous avons bâché avec du plastique transparent. Quelques trous dans la bâche étaient vite réglés avec du scotch jaune. Pourquoi jaune ? Parce que la grand-mère américaine des enfants était là en visite pour aider avec les enfants, et elle en avait amené avec elle pour faire plaisir aux enfants. C'était le scotch le plus accessible sur le moment, donc voilà du scotch jaune sur le toit ! Un bon souvenir de sa visite.

Au fur et mesure qu'on avance à l'extérieur, cela fait de plus en plus beau à l'intérieur.