samedi 18 février 2012

Le choix de comment utiliser son temps

Gandalf dit, "Ce n'est pas à nous de décider ce qui nous arrive. Ce qui est à nous, c'est de décider quoi faire avec le temps qui nous est donné."

Mais est-ce que nous utilisons bien notre temps dans ces travaux ?

En ce moment, on met beaucoup de temps dans un projet qu'on sait très bien être provisoire. Il s'agit d'un meuble mural de rangement dans la cuisine. Le meuble est grand mais mal conçu, descendant si bas qu'il serait impossible de poser un plan de travail en dessous. Donc en dessous, il n'y aura jamais rien. Dans une petite cuisine, ce type de meuble ne pourrait jamais espérer vivre longtemps.

Mais notre cuisine est dans un état totalement fonctionnel tout en étant totalement provisoire. Quasiment rien ne va rester ; même un mur (le mur où se trouve le fameux meuble inefficient) va tomber (mais pendant Phase III de la cuisine).

Tout en sachant ce programme, un de nous deux passe 100 % de son temps sur l'embellissement de ce meuble. Enfin, l'un de nous deux qui le fait, précisément, c'est moi.

J'y passe 100 % de mon temps "travaux" à peindre ce meuble, mais en réalité cela ne représente qu'une heure maximum par semaine. Avec trois enfants, il y a bien un parent qui va passer la plupart du temps à s'occuper des petits et à faire la lessive, la vaisselle, les repas du soir, les pancakes le dimanche matin. Pendant la sieste du petit ou la 100e séance de Rio, je prends des pinceaux et je peints ce meuble. Et je ne le peints pas vite fait tout en uni, non ; je le peints en trois couleurs, avec attention aux détails, avec un tout petit pinceau et du scotch pour faire des petites lignes droites entre les couleurs en suivant la forme des portes. Et je rajoute une couche, et je peints derrière les portes et même un peu à l'intérieur.

Pourquoi je fais cet effort, sachant que peut-être dans quelques mois, si ce n'est pas dans quelques semaines, ce meuble va tomber, finira dans la poubelle ou s'il a de la chance dans la cave ?

Ce meuble est quelque chose de taille accessible, qui nous donnera un premier projet entièrement terminé, une chose d'entièrement rénovée parmi tout ce qu'il y a à rénover. Cela nous donnerait la satisfaction d'une réussite.

J'avoue que je suis aussi très motivée par le fait que cette embellissement cachera les traces sales des mains de l'ancien propriétaire.

Et étant la personne qui passe beaucoup de temps dans la cuisine, dans des rôles de vie quotidienne et non pas de chantier, cela me fait plaisir de regarder quelque chose de beau, de notre goût et de notre création chaque fois que je fais la vaisselle, que je fais la cuisine, ou que je range les provisions dans ce joli meuble entièrement à nous.

lundi 13 février 2012

Pourquoi changer ?

S'il y a déjà l'électricité simple et fonctionnelle dans cette maison, pourquoi changer ? C'est vrai, il y a une lampe en plafonnier dans toute les pièces (certains interrupteurs sont certes à manipuler avec dextérité), une prise électrique dans presque toute les pièces (aucune ne fonctionne à l'étage...), et on arrive à brancher le réfrigérateur, les plaques de cuisson et le mini-four en même temps dans la cuisine !




Les protections sont  astucieusement disposées à divers endroits insolites de la maison. Même la ligne téléphonique passait par un beau fusible double.

La distribution est faite de façon raisonnée et pratique depuis le sous-sol, et via quelques méandres parfois savoureux.

Les câbles gainés de tissu sont toujours aussi fiables qu'à leur installation tant qu'on prend soin de ne pas trop les chatouiller.




 Et pour rajouter un peu de technique, nous sommes en triphasé avec régime terre-neutre. Ce qui veut dire que l'équilibrage des phases est fait au petit bonheur la chance depuis chaque boitier de connexion et que la terre est branché au neutre quelque part à un endroit qui veut rester encore secret...



Bref, il faut changer tous les câbles, tous les interrupteurs et toutes les prises. Et doter enfin cette maison de vraies protections électriques et d'un tableau à peu près aux normes. Ce dernier est déjà en place, il n'y a plus qu'à tirer des centaines de mètres de câbles de toutes les couleurs vers tous les recoins de la maison, et éliminer au fur et à mesure ce qui ne devrait plus exister au XXIe siècle.

Le réseau câblé pour la voix-données-image (vdi) suivra de peu.


samedi 11 février 2012

Un froid (presque) sibérien, enfin des toilettes en haut

Cette semaine il fait -7° parfois en journée, bien moins la nuit. On ne veut pas savoir ce que va être notre facture d'électricité. On est loin de terminer toute l'isolation nécessaire pour cette maison. En ce moment ce ne sont que les chats qui y habitent la semaine, nous sommes toujours à Paris pour le travail et l'école (et la crèche). On vient le mercredi soir pour nous occuper des chats et puis on y passe le weekend. Donc pour le chauffage, on le laisse correct pour les chats mais pas chaud. En arrivant vendredi soir nous avons trouvé la maison à environ 12° à l'intérieur. Après quatre heures de chauffage on était à 15° dans le séjour, un peu moins dans l'entrée où la porte d'entrée sert aussi de porte de sortie pour la chaleur. En chauffant fort toute la nuit, nous sommes arrivés à 18° dans le séjour ce matin, et enfin à 19,9° cet après-midi. On a enfin baissé le chauffage. Il faut ne pas avoir trop de jours de froid comme ça avant de finir l'isolation.
Nous avons donc pu tester les limites thermiques de cette maison avant les gros travaux d'isolation prévus. Et presque étrangement aucune canalisation n'a gelé au sous-sol !

La seule toilette fonctionnelle (et encore, ce n'est pas terrible) et au rez-de-chaussée, derrière la porte qui donne au sous-sol. Donc, pas de chauffage. Et c'est très froid. On n'a pas envie d'aller aux toilettes, mais malheureusement c'est quelque chose d'inévitable parfois.

Focus donc ce weekend sur la toilette à l'étage, qui a aussi l'avantage d'être plus spacieuse. Celle d'en bas laisse à peine la place pour les genoux quand la porte est fermée. (En fait non, c'est une exagération. Ca tape bien fort les genoux quand elle est fermée la porte !)

Pour cela, tout un travail sur les tuyaux. Le tuyau en fonte pour les eaux usées doit être enlevé et remplacé par le PVC. Bien enfoncé dans le beton, il faut des heures d'attaque avec le marteau-piqueur et autant de bruit qu'il faut sortir les enfants pour ne pas leur faire trop peur. Une fois enlevé, il faut finir les murs derrière les tuyaux, car une fois le PVC placé, le mur n'est plus accessible. PVC placé enfin, il faut aussi remplir l'énorme trou laissé par l'ancien bidet qui repose maintenant dans le jardin pour l'instant. Pas très beau mais, bon, il est bien caché au moins.


Tout est prêt maintenant pour l'installation du nouveau WC, fruit d'une longue recherche sur internet pour trouver le WC idéal, car on apprend que la qualité et surtout le fonctionnement des WC varient énormément d'un modèle à l'autre. Autant bien remplacer si nous allons remplacer.... On veut bien éviter par exemple le modèle que les utilisateurs décrivent comme une cuve qui fait bien descendre les eaux tant qu'on pense quand même avant de faire attention à broyer tout ce qui n'est pas encore liquide.

Demain donc, installation de ce fameux WC (Leroy Merlin, modèle Ekodo par Jacob Delafond, prix 159€).
Tuyaux d'eaux usées achetés chez Bricorama, 100€ pour l'ensemble.

L'évacuation est terminée le dimanche, avec une aération du tuyau de descente donnant sur l'extérieur, et non pas à l'intérieur comme ça l'était à l'origine (super...), et préparation des coffrages qui cacheront les tuyaux peu esthétiques. L'arrivée d'eau de la chasse d'eau est mise en attente parce qu'un raccord a été mal choisi par le chef de chantier, le problème sera surement réglé avant le weekend prochain.

Et pour fêter Saint Valentin et améliorer un peu le décor dans le séjour provisoirement en attendant sa rénovation, les filles ont fait une beauté de la pièce en rouges et roses. Merci à Pinterest.com pour quelques inspirations. Guirlands, peinture acrylique, pinceaux et nappes en papier (comme support) achetés chez Babou, 15€ pour le tout.


Weekend suivant, pose des nouvelles toilettes. On en "profite" pour récupérer le plancher massif sur la moitié du sol (le reste est en carrelage) et on remplace par des solides planches de récupération en attendant la pose finale d'un sol vinyle toujours pas acheté. On travaille un peu aussi le cadre de la porte qui laissait un jour un peu trop grand, et on recale la gâche trop haute.
Il reste donc à poser le vinyle, remettre les plinthes, finir les murs (enduit, sous-couche et peinture),  finir les coffrages des tuyaux, peindre la porte et remplacer l'éclairage (lampe-interrupteur-câbles) et cette pièce serait finie ! Presque rien ?